La forme « réunir la terre et le ciel » combine un mouvement de montée et un mouvement de descente. Dans un premier temps, ce geste extérieur facilite la circulation du souffle en boucle entre le périnée et le sommet du crâne. Dans un deuxième temps, il amplifie également la circulation du souffle dans les membres. Ces mouvements de montée et de descente constituent le début et la fin des différentes formes de tai chi chuan.
Description
Partir de la posture wuji, monter et descendre les mains le nombre de fois souhaité, revenir à la posture wuji.
Pour monter les bras, on utilise :
- la poussée des pieds dans le sol
- l’étirement de la colonne vertébrale
- le bombement du dos
- l’ouverture des épaules
- la respiration
- l’imagination
- le souffle
Pour descendre les mains, on :
- fléchit les jambes et les bras
- relâche l’étirement de la colonne vertébrale
- détend les épaules
- se sert de la respiration, de l’imagination et du souffle
Compléments
Lors de la montée, les épaules s’étirent vers l’avant, tout en restant basses. Les débutants utilisent l’inspiration pour monter les bras. Les pratiquants plus expérimentés le font sur l’expiration (respiration inversée). Dans le premier cas, on image les bras tirés vers le haut par un fil. Dans le second, l’expansion du bas-ventre engendre une balle qui pousse les bras vers le haut. La descente est réalisée par les mouvements complémentaires au niveau corporel, respiratoire, imaginal et énergétique.
Depuis la posture « wuji », en passant par celle de » l’arbre », puis dans le mouvement « la fleur de lotus s’ouvre et se ferme », le pratiquant a les pieds sur terre (à la largeur des épaules). Sa colonne vertébrale est étirée en douceur (il est à la hauteur). Il est d’aplomb. Il est ouvert (bassin, poitrine, visage). Le pratiquant est détendu (il a du poids). Il est gonflé, il ne manque pas d’air.
Les caractéristiques gestuelles (assise, verticalité, espace intérieur) stimulent la circulation du souffle entre les trois terres de transmutation (ventre, poitrine, tête). Les caractéristiques du mouvement (lent et continu, coordonné, aisé) favorisent la circulation du souffle dans les membres.