Le 5ème et dernier mouvement du wu gong synthétise en fait les 4 premiers exercices. Dans un état de disponibilité, d’ancrage et de centrage, le pratiquant fait ainsi monter et descendre l’énergie le long de son axe vertébral (petite circulation). Il peut, en outre, concentrer son énergie dans son dantian inférieur et l’étendre vers l’extérieur via les cinq extrémités du corps (grande circulation).
- ouverture : passer de la posture wu chi à la posture tai chi
- tourner la taille vers la gauche et fermer les coudes en montant les mains en face de la poitrine
- ouvrir les coudes en tournant les paumes vers l’extérieur
- tourner la taille vers la droite en séparant les mains : paume droite à hauteur du visage et paume gauche à hauteur de la hanche
- repasser le poids à gauche en fermant dans les coudes. Les mains s’alignent avec le pied gauche. La main gauche est à hauteur de l’épaule et la main droite à hauteur du ventre
- revenir à la posture tai chi. Les mains se placent dans la position inverse. Le poing gauche est dans la main droite
- effectuer la même séquence de l’autre côté
Compléments
Lors des mouvements de rotation de la taille, le professeur doit veiller à ce que les genoux restent bien au-dessus des pieds. Souvent les genoux ont tendance à rentrer et sortir. Cela demande un minimum de souplesse au niveau de la taille. Le lâcher du bassin est nécessaire pour effectuer le mouvement correctement. La détente dans la région du bassin permet d’ouvrir et de fermer au niveau des hanches. Cette pratique amène l’élève à être plus conscient de cette région du corps et à progressivement l’habiter. Progressivement ce détail en apparence anodin change non seulement la manière de bouger mais aussi la vision du monde.
Les mouvements de montée des mains sont engendrés par la poussé des pieds dans le sol et l’étirement de la colonne vertébrale. Les mouvements de descente sont effectués en utilisant la gravité. Les gestes d’ouverture proviennent en fait de l’ouverture de la cage thoracique. Les gestes de fermeture sont, quant à eux, la conséquence de la compression de la cage thoracique.
Pour les pratiquants plus avancés, les deux couples de mouvements complémentaires – monter/descendre et ouvrir/fermer – sont initiés par le mouvement interne du souffle. Le souffle monte et descend, s’étend et se comprime.
Au plus haut niveau, c’est l’intention qui meut le souffle et le souffle qui fait bouger le corps. Le pratiquant, dans ce cinquième exercice, continue à étendre sa balle.