Le Body-Mind Centering a été créé par Bonnie Bainbridge Cohen. Toute son oeuvre tourne autour d’une grande question : comment l’esprit s’exprime à travers le corps en mouvement ? Le Body-Mind Centering est une étude par l’expérience des principaux systèmes du corps. Il combine avec génie et intuition l’approche scientifique objective et l’approche empirique, celle du corps vécu du dedans. L’anatomie expérimentale du Body-Mind Centering est présentée dans Sentir, ressentir, agir Nouvelles de Danse (1993).
Introduction
Parce que nous avions le désir et la faculté de voyager dans le corps, de partir spontanément dans le mouvement et de verbaliser ensuite nos découvertes pour les autres, les dialogues avec Bonnie se sont montrés extrêmement éclairants pour elle comme pour nous p. 17.
Le Body-Mind Centering est un travail séminal, un voyage fantastique dans l’esprit du corps, dans l’intelligence de chaque cellule, de chaque système, en interaction constante p. 18.
Notre corps bouge comme bouge notre esprit. Les qualités d’un mouvement attestent de la manière dont l’esprit s’exprime à travers le corps à ce moment-là. Les changements dans les qualités de mouvement indiquent que l’esprit a porté sa concentration vers un autre point du corps. Réciproquement, lorsque nous dirigeons notre esprit ou notre attention vers différentes zones du corps et que nous initions le mouvement à partir de ces zones, nous changeons la qualité de notre mouvement. Nous nous apercevons ainsi que le mouvement peut constituer une manière d’observer l’expression de notre esprit à travers le corps, et qu’il peut aussi être un moyen d’effectuer des changements dans la relation corps-esprit.
Lorsque nous choisissons d’absorber l’information nous créons un lien avec cet aspect de l’environnement. Lorsque nous bloquons l’entrée de l’information, nous nous défendons contre cet aspect. L’apprentissage est le processus par lequel nous varions nos réactions aux informations compte tenu du contexte de chaque situation p. 31.
Bouger de l’intérieur
Par exemple, je demande à quelqu’un de bouger sa cage thoracique en posant ses mains sur ses os, c’est-à-dire d’initier le mouvement par les os. Puis, je dis « maintenant, pose tes mains entre les os et sens bouger les muscles ». Cette fois, la qualité du mouvement change. Ensuite, je dis « porte ton attention sur l’intérieur de la cage thoracique (…) et initie le mouvement à partir d’un endroit quelconque à l’intérieur ». C’est comme si nous avions un contenant qui est le squelette, et les organes, eux, forment le contenu. D’un seul coup, le mouvement devient différent; sa qualité change à nouveau. Ce qui se trouve dans le contenant dépend de l’endroit auquel la personne applique son esprit, par où elle initie p. 40.
Il ne s’agit pas d’essayer de nous changer, finalement. Nous trouvons simplement plus d’appuis pour être ce que nous sommes déjà p. 47.
Quand il y a un point de faiblesse, notre concentration est bien souvent piégée dans ce « lieu de tension » ou problème. Mais la cause peut être ailleurs. Par exemple, si quelqu’un a un problème de genou et qu’il ne considère que cette faiblesse particulière, elle le poursuivra probablement toute sa vie. Mais s’il la voit comme le résultat de forces qui convergent vers son genou en provenance d’autres endroits de son corps et, s’il considère tout le reste par rapport à ce problème, le genou devient le déclencheur d’une sorte d’intégration du tout. Si on n’a pas de point de focalisation, on n’a pas d’entrée p. 47.
Le Body-Mind Centering
Quelques titres de chapitre vous donneront un aperçu de cet ouvrage et de la méthode : dialogue conscient et inconscient, les origines de l’expression, la dynamique du flux, percevoir en action, l’action dans la perception, l’alphabet du mouvement. Lorsque j’expérimentais le passage du mouvement mécanique au mouvement organique, son « Étude des photographies » m’a aidé. Bonnie Bainbridge Cohen propose de percevoir des schémas organiques à partir de photos choisies. Ses descriptions m’ont parlé.