La fleur de lotus s’ouvre et se ferme Wu permet dans un premier temps de découvrir les limites du mouvement. Dans un deuxième temps, la répétition de ce geste permet de bien incorporer ces limites dans les différents mouvements de la forme.
La fleur de lotus s’ouvre et se ferme Wu : description
Démarrer avec le mouvement d’ouverture. Étirer jambes, tronc et bras, ensuite les fléchir. Amener une main en contact avec le poignet complémentaire. Les coudes sont fermés sans exagération. Ils ne collent pas au corps. Le pratiquant imagine qu’il a deux balles de tennis sous les aisselles. Le mouvement d’ouverture de la cage thoracique induit une ouverture des coudes. Ceux-ci s’élèvent tout en restant légèrement plus bas que le niveau des poignets. Les épaules peuvent ainsi rester basses. Les coudes se referment avec la fermeture de la cage thoracique. Les mouvements d’ouverture et de fermeture s’enchaînement progressivement dans un geste lent et continu. L’exercice se clôt par le mouvement de fermeture. C’est le mouvement inverse de l’ouverture.
La fleur de lotus s’ouvre et se ferme Wu : compléments
Le pratiquant s’exerce à synchroniser les mouvements du tronc avec ceux des membres. Son corps se meut alors comme une unité. Les mouvements de chaque partie participent à générer le geste de l’ensemble. Une telle cohérence favorise des actions de plus en plus unifiées.
L’adepte se tourne alors vers l’intérieur. Il en explore les trois dynamiques principales :
- la respiration
- l’intention
- le flux (l’énergie).
Il s’attache ensuite à synchroniser de plus en plus finement ces trois dynamiques entre elles. Lorsqu’il y parvient, il ressent une puissance intérieure phénoménale. L’étape suivante consiste à synchroniser les trois ressorts extérieurs (tronc-jambes et bras) avec les trois dynamiques intérieures. La réalisation de cette étape procure une joie profonde. Celle-ci est le fruit d’une harmonisation subtile entre l’intérieur et l’extérieur.
Ce sont les étapes clef du travail intérieur telles qu’elles m’ont été enseignées par mon maître, le Professeur Men Hui Feng. Sans ce type de travail, le tai chi chuan, quel que soit le style, reste une coquille relativement vide.