Introduction
Le Traité de la Fleur d’Or se présente, non pas comme l’exposé systématique d’un Maître spirituel, mais comme la notation, par des disciples qui peuvent n’être pas des auditeurs immédiats, des éléments de son enseignement. (…)
La synthèse s’établit ici (…) entre quatre éléments : une méthode de méditation qui doit beaucoup au bouddhisme (…) un « tantrisme » lié au contrôle de la respiration, parent il est vrai des sources hindoues, mais autant peut-être des pratiques taoïstes des Han ; une alchimie purement intérieure et symbolique qui se veut résultante des deux éléments précédents ; enfin donnée la moins aisément pénétrable (…) une interprétation « spéculative » des pa koua selon la meilleure tradition des commentateurs ésotériques du Yi-king pp. 17-18
Extrait pp. 64-65
La Fleur d’Or est le Kin-tan. Toutes les transformations de l’esprit dépendent du coeur. Ici existe un Art secret : sa précision est parfaite mais il sollicite intelligence et lucidité, concentration et calme absolus. Qui ne possède pas cette intelligence et cette compréhension élevées, la voie de l’application pratique lui échappe ; qui ne réalise pas cette immersion et ce calme extrêmes ne saurait s’y maintenir. (…)
Le Maître se préoccupe ensuite d’éviter que les gens ne s’égarent sur la voie qui conduit de l’action consciente au non-agir inconscient. C’est pourquoi il dit : l’Art du Kin-Tan utilise l’action consciente pour aboutir au non agir inconscient.